ENTRETIEN EXCLUSIF avec Eric Leclercq « Un bon chef d’État est une personne qui aime son pays et son peuple »

URL du compte : https://www.instagram.com/ericleclercqecrivain/

Alors que le Français se caractérise trop souvent par son arrogance (peut-être liée à l’emblème du coq), c’est justement un défaut qui ne semble pas toucher l’écrivain Éric Leclercq.

L’extrême humilité de cet auteur tranche radicalement avec l’image d’Épinal de l’écrivain « sachant » façon Jean Paul Sartre.

Il en est de même dans ses écrits, Monsieur Leclercq assume totalement d’écrire pour être lu. Alors que d’autres, prennent un malin plaisir, à écrire pour… donner des migraines.

Éric Leclercq, tel un Rabelais de notre époque, veut réconcilier les Français avec la lecture et avec leur histoire. Il écrit des biographies, à la première personne, des Françaises et Français les plus illustres.

Un bol d’air frais salvateur au vu de la décadence qui nous entoure et nous aveugle.

C’est un grand honneur d’avoir un entretien avec lui ce jour.

OJL : Bonjour Monsieur Leclercq,

Monsieur Éric Leclercq : Bonjour.

OJL : Au vu de l’humilité extrême dont vous faites preuve. Et au vu du respect que vous avez pour la mémoire des personnes dont vous faites la biographie. Ne diriez-vous pas que vous êtes un moine moderne ? Un Hérault de l’Histoire de France ?

Monsieur Éric Leclercq : Non je dirai que je suis un écrivain passionné d’Histoire. Et que j’aime réhabiliter les personnages qui ont été maltraités par l’Histoire. Chaque écrivain se fait son idée des Rois, des Reines, et moi aussi j’ai ma propre idée. Je bâtis mes livres en fonction de mes intuitions et de mes recherches.

Mon but est de familiariser les gens avec l’Histoire de France. Tant pour le professeur(e) d’université et tant pour l’adolescent(e).

OJL : Au jour d’aujourd’hui, vous en êtes à 17 ouvrages. Si vous me le permettez, nous allons faire un tour d’horizon d’une sélection de 3 de vos livres.

Monsieur Éric Leclercq : D’accord.

OJL : « On l’appelait Madame Elisabeth » le destin tragique de la sœur de Louis XVI. C’est votre dernier ouvrage, publié le 8 juillet 2021. Aux éditions Jourdan.

Monsieur Éric Leclercq : J’ai voulu écrire un livre sur la sœur de Louis XVI. Car certains veulent voir en elle une nunuche, une bigote. Bien sûr elle était croyante mais pas nunuche. Elle aimait faire du social avant l’heure. Elle avait créé un petit dispensaire chez elle, au Château de Montreuil à Versailles. Et dans ce lieu, en partenariat avec un médecin, elle soignait les pauvres. Elle donnait aussi tout le surplus de son lait et de ses légumes aux plus humbles. D’ailleurs elle avait justement une ferme à Montreuil.

OJL : « Moi Anne de Bretagne » le destin exceptionnel de celle qui fut deux fois reine de France. Publié en 2020 par les éditions Jourdan.

Monsieur Éric Leclercq : J’ai voulu insister sur le fait que Anne de Bretagne a toujours aimé sa Bretagne de son plus âge jusqu’à sa mort. C’est quelqu’un qui a lutté contre le roi de France. Qui devient duchesse à 11 ans et demi à la mort de son Père. C’est devenu une chef d’État à presque 12 ans, ce qui n’était pas facile pour une demoiselle de son âge. Même si à cette époque-là, les jeunes princes et princesses étaient mûrs pour leur âge.

OJL : « Marie-Antoinette, le roman de ma vie ». Publié en 2019. Aux  éditions Filvmena.

Monsieur Éric Leclercq : J’ai voulu faire parler Marie-Antoinette, qui nous raconte sa vie de sa naissance à sa mort. Elle explique, sa venue en France pour épouser Louis XVI. Je reviens, bien entendu sur l’affaire du collier. Je pense que c’était un coup monté pour discréditer la reine. L’idée était de la tuer moralement… Avant de la tuer physiquement. Je parle de la Révolution Française, des bains de sang, du complot envers la famille royale et justement de la Révolution Française qui était TOUT sauf spontanée.

OJL : Admirez-vous toutes les personnes pour lesquelles vous avez écrit une biographie ? Pourriez-vous écrire la biographie d’une personne que vous n’aimez pas beaucoup ? Voir que vous détestez ?

Monsieur Éric Leclercq : Non je ne pourrai pas écrire sur une personne que je déteste. Cela ne m’intéresse pas.

OJL : Vous vivez avec votre temps puisque vous êtes sur Instagram. Contrairement aux auteurs prétentieux, vous n’hésitez pas à communiquer et à échanger. D’où vous est venue l’idée de vous mettre sur Instagram ?

Monsieur Éric Leclercq : C’était pour me faire davantage connaître tout simplement et j’avoue apprécier ce réseau social.

OJL : Vous avez l’esprit de l’entrepreneur, puisque en plus d’être accessible sur Instagram, vous apparaissez costumé lors de vos séances de dédicaces. Initiative remarquable. D’où vous est venue l’idée ?

Monsieur Éric Leclercq : Simplement parce que cela m’amusait. Et, justement, quand j’ai fait les dédicaces sur mon livre sur Richelieu, je me suis carrément costumé en cardinal !

OJL : On parle souvent de la méthode de travail des écrivains. Avez-vous une muse ? Voir un/une secrétaire ?

Monsieur Éric Leclercq : Non j’ai ma compagne. Je discute un peu des livres avec elle. Mais sinon je n’ai pas de secrétaire.

OJL : Comment travaillez-vous ? Travaillez-vous la nuit ? Avec une bougie allumée ? Un verre à la main ?

Monsieur Éric Leclercq : Non, je travaille plutôt le jour. Car c’est un travail de recherches historiques. De documentation etc…

OJL : Pratiquez-vous la prière pour demander des idées à la personne dont vous faites la biographie ? On sait que pour incarner Talleyrand et Fouché, les acteurs Claude Rich et Claude Brasseur expliquent que « On a fait un chemin vers eux, ils ont fait un chemin vers nous » :  https://www.youtube.com/watch?v=KsSUaFR6eBI à 2:40 .

Monsieur Éric Leclercq : Non, pas vraiment.

OJL : Aujourd’hui on entend parler de plus en plus d’un autre Éric : Éric Zemmour. Sans donner votre opinion sur lui, pensez-vous, plus généralement, que les Français ont raison d’avoir foi dans le régime démocratique ? Ou bien que tous les régimes se valent ce qui importe c’est la qualité du chef de la meute ?

Monsieur Éric Leclercq : Je ne dirai pas que tous les régimes se valent. Ce qu’il faut surtout c’est un bon chef d’État. Une personne qui aime son pays et son peuple. Et en ce moment nous en sommes loin…

OJL : Merci beaucoup pour cet entretien.

Monsieur Éric Leclercq : Merci à vous.

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