[RACINES] Que signifie le mot « Keltoi » ?

Les grecs les nommaient « keltoi ». Les germains les nommaient « kelten ». De qui s’agit-il ? Des keltes (celtes) en effet.

Mais que veut dire keltoi ? Et que peut-on en déduire sur nos mystérieux ancêtres ?

Afin de mieux comprendre ce mot, il faut étudier la racine de celui-ci : « kel ».
Et il semble que deux interprétations de la racine « kel » posent question. À moins qu’elles soient complémentaires ?

Kel : un mot lié au secret.

C’est l’interprétation que l’on peut lire sur le média de l’oligarchie : wikipédia.

https://en.wikipedia.org/wiki/Celts

La version officielle admet que l’interprétation du mot « Kel » n’est pas certaine. Kel pourrait vouloir dire « cacher », « réchauffer » ou « forcer » voir « les grands ». Il aurait pu donner (après bien des transformations) le verbe « sceller » (synonyme : fermer, protéger).

Dans cet autre article, la version officielle est étayée : https://encyclopedia2.thefreedictionary.com/Keltoi

L’article dit, comme wikipédia, que le nom a été donné par les grecs (et sans doute ensuite par les germains) à ces tribus. L’article donne également un certain nombre de détails intéressants.

Si l’on s’arrête un instant, il faut essayer de comprendre à qui nous avions affaire.

On parle d’une myriade de tribus qui ont une mythologie proche de celle des païens grecs, avec un système politique et religieux uni, bien qu’elles passent leur temps à se foutre sur la gueule.

Un peuple mouvant. Qui, officiellement, refuse catégoriquement l’écriture (d’où l’appellation mystérieuse que l’on donne d’eux alors ?). Sauf que concernant l’écriture, on sait que c’est inexact, puisque les païens keltes avaient leurs propres symboles : les oghams (similaires aux runes des païens nordiques). Des lettres sacrées et… secrètes.

Nous parlons donc d’un peuple individualiste et extrêmement introverti. On pourrait même parler de « loi du silence » ou « d’omertà ». Un peuple qui protégeait fermement quelque chose. Mais quoi ? Des savoirs ? Des femmes ? Des trésors ? Sans doute les 3 puisque ils étaient très érudits. Ils vénéraient le féminin sacré. Ils adoraient les bijoux, amulettes, talismans etc…

Un druide m’avait dit qu’il n’aimait pas les keltes. Pour lui il s’agissait d’envahisseurs qui avaient plus à voir avec des gitans qu’autre chose. Je pense en effet que il y a un lien, surtout quand on voit leur passion pour les chevaux. Je pense en effet que l’on peut parler de peuple pirate, surtout que dès cette époque reculée, ils parlaient de liberté. Et je pense que leur introversion maladive n’a rien à envier aux tontons flingueurs et autres gangsters d’antan.

Cet autre article, explique un peu plus la version officielle : https://worldofcelts.com/post/182371241887/celtic-articles-keltoi-etymology

Il ajoute en effet, que le secret était une caractéristique de ces tribus, qui avait beaucoup impressionné les grecs, par rapport à leur culture. Du reste, l’auteur note que le mot « kilt » correspond à un morceau de tissus dont le but est de « cacher » les organes génitaux d’un homme.

Tous ces secrets correspondent à une civilisation plus orientée vers la couleur « noire » que la couleur « verte » dont se pavanent les irlandais. Il semble ainsi, que les keltes originaux avaient une mentalité assez gothique et ressemblaient plus à des guerriers-sorciers qu’autre chose.

Du reste, quand on regarde les symboles de la culture gothique, on retrouve souvent la « triquetra », les entrelacs, et tout le bestiaire fantastique des keltes comme les dragons. Du reste, « le seigneur des anneaux » est qualifié par les observateurs d’œuvre keltique, gothique et même chrétienne.

Cependant, cet article pose comme interprétations principales du mot « kel » les mots « élevés » « noble » et « frapper ».   

Kel : un mot lié à la vigueur.

Rappelons que le mot « kill » ressemble au mot « kel ». Et que « kill » signifie « tuer » en français. Que l’acte de tuer peut-être un acte violent, brutal… voir un acte que l’on cache.

Dans cet autre article, originaire du même site, « kel » est interprété davantage comme un mot lié à la force : lien.

On sait que le mot « Gal » qui donna « Gaule » et « Gaulois » aurait donné « Gaillard » en français moderne, ce qui signifie « vigoureux ».

« Bourbon » (la célèbre famille des rois de France) vient de « Borvo » (un des noms du dieu des eaux) et signifierait « eau bouillonnante ». Et on sait que les keltes vénéraient particulièrement les sources d’eau.

Quand l’on regarde le symbole du Triskell, qu’il tourne à droite ou à gauche, on peut imaginer que chaque rayon est un marteau qui s’abat. « Tris-kel » pour « trois coups » ? Possible, surtout que les keltes pratiquaient la triple mort envers certains de leurs ennemis (avant d’accrocher leurs têtes à la selle de les chevaux). Ce Triskell frappeur, on le retrouve sur le drapeau de l’île de Mann, avec ces 3 pieds parés d’éperons aiguisés. On retrouve également ce Triskell sur le drapeau de l’île de la Sicile (île berceau du mot « mafia » comme vous le savez).

On retrouve, étrangement, un Triskell chez les japonais avec le très agressif symbole du « Mitsu tomoe ». Ce symbole on le retrouve chez les « clans » (mot en provenance de l’Écosse) yakuzas… Yakuzas qui utilisent aussi un symbole exactement similaire à une des croix keltiques.

Enfin, le symbole de la « Kolovrat » chez les païens slaves, peut être vu comme une roue composée de faux (instrument de la mort).

La déesse de l’hivers chez les païens slaves se nomme « Morana ». Et la triple déesse kelte de la mort, de la guerre et du sexe chez les païens keltes se nomme « Morrigan ».

Bilan :

Selon moi les premiers keltes étaient un peu comme Gérard Depardieu : bourru à l’extérieur, pétillants à l’intérieur. Des moustachus chevelus. Des bovins taiseux qui cachaient des trésors et bossaient pour s’en sortir.