Page sur le site de l’éditeur : https://www.albin-michel.fr/kaiser-karl-9782226439598

Points négatifs :
_Pas assez d’informations concernant la spiritualité de Karl Lagerfeld. Il est suggéré au début du livre que il était athée. Mais beaucoup d’indices plaideraient pour dire que il était chrétien. Il portait parfois des croix ou des rosaires. Il a organisé une messe pour les funérailles de Jacques de Bascher. « Le seul amour dans lequel je crois, c’est l’amour d’une Mère pour son enfant » avait-il déclaré. Référence à la Madonna ?
_Idem pour les réseaux qu’il fréquentait (en dehors de ceux qu’il c’était constitué) : aucune information sur ces sujets. Il n’y a que « Le bal de la rose » se déroulant à Monaco qui est mentionné.
_Politiquement parlant, rien n’est avoué. Mais le livre est édité chez Albin Michel (éditeur de Philippe de Villiers et de livres du Z). Karl a toujours été considéré comme classé à droite mais en fin de vie l’auteure se demande si il n’était pas devenu « transhumaniste » ? Jacques de Bascher, c’est confirmé, était à droite +. Concernant la discipline de travail qu’il s’infligeait, le couturier se qualifiait « d’autofasciste« . On sait que il avait critiqué merkel concernant sa politique migratoire, ce qui est rappelé dans le livre.
_Parfois un manque de chiffres (euros et dates).
_Des photos, cela aurait été un plus.
_Beaucoup de citations croustillantes du couturier manquent à l’appel.
_Le style gothique de cette célébrité n’est pas évoqué (même pas le mot). Comme Helmut Newton, il a redécouvert ses racines Allemandes à travers l’exil. Il c’est qualifié de « vampire« . Il c’est déguisé en un personnage proche de Dracula une fois. Aucune explication de sa charte graphique personnelle si reconnaissable : noir et blanc.
_Les dix dernières années de sa vie sont esquissées en fin de livre. Cela laisse un goût spécial (pas Spécial K ;-).
Points positifs :
_Comme l’indique la quatrième de couverture, on découvre beaucoup de ce qu’il y avait derrière le masque de cette personnalité publique.
_Sur la forme : K.L était un modèle de vertu, de maintien, de droiture, de discipline, de rigueur, de précision, d’exemplarité et de travail (quitte à tout sacrifier pour cela).
_Sur le fond : on découvre une personne bien plus « affairiste ». À l’affut des rumeurs. Ayant eu parfois des comportements étouffant voir toxique envers des collaborateurs.
_On découvre un monde de la mode divisé en deux parties : les esclaves & les bien-nés. Le livre a le grand mérite de parler de la corruption dans cet univers. Mais aussi de la mythomanie et de l’illusion des apparences dans ce milieu.
_Un succès qui est arrivé sur le tard. Le sentiment d’une vengeance croissante.
_La destinée d’une abeille soldat entourée de beaucoup de cigales.
_Un homme seul qui n’avait que le travail dans sa vie. Son garde du corps parle, à la fin de sa vie, d’un style de fin de vie « monachal« .
Bilan :
Biographie d’une légende de la mode et des médias. Personnage hors du commun. Phare de droiture dans un monde en pleine décadence. Karl Lagerfeld a surplombé son temps. Réussissant à survivre à toutes les modes (parfois de manière très brutale). Un Père spirituel pour de nombreux entrepreneurs et abeilles soldats.