Profil Linkedin de l’auteur : https://www.linkedin.com/in/aymeric-mantoux-16a6bb2b/?original_referer=https%3A%2F%2Fduckduckgo%2Ecom%2F&originalSubdomain=fr
Page de l’éditeur consacrée au livre : https://editions.flammarion.com/voyage-au-pays-des-ultra-riches/9782081236783
Points négatifs :
_Il aurait été intéressant de creuser davantage sur les religions et les réseaux de ces ultra-riches. Il n’y a que concernant Louis Nicollin que il est mentionné le fait qu’il soit « Franc-maçon ». Quid du christianisme qui célèbre la pauvreté alors que chacun sait que la misère est une malédiction.
_Les informations concernant des résidences « reculées » et celles concernant des « îles » peuvent faire froid dans le dos. Surtout après les révélations de l’affaire Epstein et du documentaire « 1 sur 5 ».
_Il est très dommage que la règle des 3 générations ne soit pas mentionnée. « La première génération construit le business. La seconde génération gère le business. La troisième détruit le business ». Cette règle est connue dans le monde entier. Elle est vérifiable dans les familles mais aussi dans la gestion des pays.
_L’auteur parle souvent de « culture ». Mais ne développe pas. Rien n’est dit sur les collections de livres des ultra-riches. Alors que Karl Lagerfeld exposait fièrement ses 300 000 ouvrages : https://www.lessentiel.lu/fr/story/l-autre-passion-meconnue-de-karl-lagerfeld-559714772513
_L’ouvrage manque de proverbes simples comme « Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier » qui illustre très bien la diversification de bon nombre de patrimoines.
_Les comportements comme la radinerie ou la violence sont peu évoqués. La question du management « à la Française » (trop souvent basé sur l’exploitation des individus) n’est pas évoqué une seule fois, alors que le coaching anglo-saxon semble plus constructif. Pareil pour les riches « sympathiques » et/ou « bon vivants » qui sont mentionnés : leur face sombre, elle, n’est jamais évoquée alors que souvent derrière leur côté populaire se cache une vulgarité ultra-agressive.
Points positifs :
_Le foncier et le réseau : voici les règles qui ressortent pour bâtir un patrimoine solide. Comme il est indiqué à la page 206 : « Après la Révolution Française, de nombreux nobles ont quitté la politique pour vivre recroquevillés sur leur domaine, s’appauvrissant de génération en génération ». Le livre démontre à de très nombreuses reprises que l’argent public est clairement une manne financière. Le livre insiste également sur les réseaux locaux voir « terroir ». En effet, même si certains ultra-riches voyagent beaucoup, ils ont TOUS un port d’attache (et c’est rarement Paris semble t’il).
_La sécurité est vitale également. Les Français cultivent la discrétion avec la maxime « Vivons heureux, vivons cachés ». Mais la discrétion peut ne pas suffire. Beaucoup de riches, dans le monde, font appel à des services de sécurité armés.
_L’unité familiale est essentielle. Le conte de fée qu’est le film « Le Parrain » est dans cette droite ligne. La famille, c’est sacrée. Pas seulement pour des raisons de prestige mais pour des raisons de survie. Regardez fonctionner les familles de voyageurs, vous verrez la force qu’ils ont grâce à leur unité familiale.
_Le livre nous apprend le fonctionnement des « danseuses fiscales ». Un système très intéressant qui nous permet de comprendre que la frime que l’on voit n’est qu’apparence. Toutes ces marques de luxe, ces bateaux hors-de-prix, ces grandes fêtes etc… Tout cela fonctionne grâce à des mécanismes financiers et fiscaux. Pire, ces extravertis ont, en réalité, des fortunes basées sur des produits très basiques et peu glamour. Sans les « sans-dents » que seraient-ils ?
_Marionnettistes et marionnettes fonctionnent mains dans la main. Les politiques ne sont que des subordonnés à ces grandes fortunes. Et eux-mêmes bénéficient largement de leurs postes pour s’enrichir par exemple en matière immobilière ou concernant les attributions de subventions etc… etc…
_Même si l’auteur en parle un peu, le mythe du « self made man » est quand même bien entamé. Beaucoup de ces supers riches étant des héritiers.
_Le livre aide à creuser l’importance de la notion d’investissement. Une notion dont les médias mainstream ne parlent jamais. Mais qui en fait est une base de la réussite. Le système à tout intérêt à éduquer les masses pour qu’elles deviennent des consommateurs impulsifs, plutôt que d’en faire de patients laboureurs. L’auteur explique à demi-mot que les voitures, les bateaux, les chevaux etc… sont vraiment des gouffres financiers. Que l’on soit un ultra-riche ou un manant.
_À travers certains comportement, on se rend compte que certains riches agissent comme des vampires. Pas des Draculas romantiques, mais plutôt des Nosferatus répugnants.
_L’auteur insiste sur l’importance d’être bien entouré. Avocats fiscalistes, avocats, conseillés etc… Sont absolument vitaux pour les grandes fortunes. D’abord pour gérer les problématiques fiscales. Ensuite, pour obtenir des renseignements, des compétences etc…
_Certains sports sont clairement mentionnés comme « porteurs » pour « parler affaire », comme le golf et le tennis.
Bilan :
Vous avez toujours rêvé d’être riche ? Ce livre sorti en 2010 peut vous intéresser. Attention, il n’est pas à mettre dans les mains de personnes jalouses ou frustrées. Mais plutôt dans les mains de personnes calmes et désireuses d’en apprendre plus sur les mécanismes réels de l’acquisition de richesses.