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Points négatifs :
_L’auteur ne parle pas du mot « Keltoï » (Grec) qui a donné Celte. Ce qui fait que l’on peut écrire Celte avec un K. Par conséquent, il ne parle donc pas des questions autour du mot « Kel » (voir notre article à ce sujet : ici ).
_Aucune mention sur les créatures Keltiques extraordinaires (comme les dragons).
_Sur la partie spirituelle, c’est parfois un peu brouillon. Est-ce à dessein ?
Points positifs :
_L’auteur distingue les autochtones (familles présentes avant les vagues Keltiques venant de l’est) et les Keltes. Cette distinction est fondamentale dans tout le livre. On peut parler de fil rouge. Il emploie le mot « race » et explique que les autochtones et les Keltes n’avaient pas grand-chose à voir. C’est pourquoi quand on parle de Gaulois, on parle parfois de tout et son contraire. Du reste, décrire les Keltes est assez facile, au vu des témoignages des Grecs et des romains. Tandis que décrire les autochtones, cela s’avère assez difficile. La Gaule est donc composée initialement de deux peuples qui ne s’entendent pas toujours et qui sont assez différents. Un peuple mobile, épris d’aventures, assez pirate. Un peu immobile, assez conservateur.
_L’auteur parle un peu des croyances autochtones et Keltiques qui ont fusionné. Une spiritualité axée sur la lune (féminin) et le soleil (masculin). Il ne l’évoque pas directement, mais on sait que les Gaulois estimaient une supériorité de la lune sur le soleil (comme les Grecs). D’où le culte envers le féminin sacré.
_L’auteur indique que la culture Kelte est à la base de la culture chevaleresque.
Page 183 « Le savant celtisant Allemand Windisch trouvait dans la tradition celtique l’origine de l’esprit chevaleresque du Moyen Âge ».
_L’auteur affirme avec force que les Gaulois et les Germains sont des Keltes. Mais c’est leur implantation locale qui les a fait changer.
Page 144 « Ce nom de Germains a croyons-nous, un sens exclusivement géograhpique et pas ethnique ».
Page 177 « Un pantalon large et flottant chez les Gaulois au temps de césar. Collant au contraire chez les Germains ».
_Page 299 il parle de déesses « vampires ».
_Page 176 « Sur la porte ou sur les murs de la citadelle indigène, des têtes sculptées perpétuaient le souvenir de celles qui avaient dû y être jadis fixées ».
_L’auteur insiste sur les avancées civilisationnelles et technologiques des Keltes. Ce n’était pas des barbares même si ils pouvaient être extrêmement sauvages et violents. Leur propreté et leur art était légendaire.
Page 177 « Ils ont l’amour de la propreté ».
Page 174 « Le Gaulois aime le luxe des armes ».
Page 178 « La toilette comportait pour les deux sexes de nombreux bijoux […] Ceux des hommes étaient simplement moins nombreux et plus massifs que ceux des femmes ».
_L’auteur met l’accent sur les nombreux liens entre la Gaule et la Grèce.
Les documents officiels Gaulois sont écrit… En Grec (page 130).
Les objets Grecs sont très prisés (le Gaulois boudait t’il déjà les produits de son pays ? Était-il déjà bobo ? Le Kelte est décrit comme très curieux du monde).
_L’auteur parle des classes sociales qui existent dans notre pays depuis… La préhistoire. Il parle de l’esclavage. Pratiqué par les Gaulois mais aussi pratiqué massivement par les romains (on l’oublie trop souvent). Selon lui la féodalité n’est pas du tout une invention du Moyen Âge, ce système existerait depuis la préhistoire aussi.
Quid du mot « Égalité » sur notre devise nationale, puisque depuis la nuit des temps nous avons des classes sociales.
Par contre il insiste sur le fait que les Gaulois acceptent le principe de l’ordre. Contrairement à ce que l’on dit d’eux : ils seraient désordonnés, désobéissants, brouillons par nature.
Mais il insiste sur le fait que les Gaulois refusent la tyrannie (voir le dernier discours de Vercingétorix où il dit qu’il a pris les armes pour la liberté).
Là pour le coup, la devise nationale actuelle, en reprenant le mot « Liberté » colle à l’esprit Gaulois.
_L’auteur parle de l’importance de certains animaux sacrés comme le cerf.
_Page 10 […] « Dans l’antique bassin d’émergence de la source des Roches, à Chamalières, ont été découvert des ex-voto de bois, datant du début de l’Empire ».
Page 346 « Venu en personne, le chef [césar] fit capter la source qui alimentait les assiégés et ceux-ci, persuadés que leur divinité tutélaire se retirait d’eux, finirent par se rendre. À tous, césar fit couper le poing droit ».
_Page 88 les Gaulois « ne voulurent rien prendre de leur victoire, ni hommes, ni choses […] Tous les esprits de la terre eurent leur part du butin ».
Page 160 « Après la victoire, les Gaulois se mirent à dépouiller les morts et à entasser les armes par monceaux. Nous savons en effet qu’ils avaient coutume d’offrir le butin au dieu de la guerre ».
_Les Gaulois paraissent surtout obsédés par leur spiritualité, la guerre et les affaires. Ce qui donnera les 3 classes. Déjà présentes depuis la préhistoire certainement.
_L’auteur parle de l’organisation en « clans » (famille). Qui est jolie sur le papier. Mais qui ne résiste pas aux organisations en « réseaux » (type religieux, sectaires, communautaires, associatifs, guildes etc…). Il explique que c’est le talon d’Achille principal des Gaulois : ne pas assez réseauter. Ce que faisaient les romains par exemple et ce que firent une minorité de Gaulois (dans les classes hautes souvent).
Cette organisation clanique, typiquement Keltique s’oppose frontalement au principe de solidarité et de fraternité. Puisque chacun s’occupe de sa famille.
Page 107 Les Gaulois cisalpins « étaient devenus pacifiques. C’est seulement quand il fut trop tard qu’ils cherchèrent à s’unir avec ce qui restait des Étrusques et des Samnites ».
Page 115 « L’exemple des Gaulois d’Italie, les plus avancés de tous, montre qu’ils n’ont aucun esprit politique, aucun sens de la solidarité ethnique ».
Quid dont du mot « Fraternité » dans notre devise actuelle. A-t-elle jamais existé dans notre pays ? Les anciens villageois disent que oui. Mais elle semble morte depuis un moment.
Est-ce à dire que l’unité en France est impossible ? Non.
_L’auteur indique que l’unité du pays était assurée par les druides.
_L’auteur cite même un épisode de révolte contre l’Empire romain à la page 348 : « en 69, lors du séjour à Lyon de Vitellius, prétendant à l’Empire, (se) groupa, dans la région d’Autun, sept ou huit milliers de paysans, autour d’un prophète mystique et faiseur de miracles, Maricc, s’intitulant champion des Gaules ».
On voit une fois de plus que la racine et l’unité d’une nation : c’est sa spiritualité.
L’histoire de Jehanne d’Arc nous le confirme.
_Page 110 « Ptolémée les somme de leur livrer leurs armes. Les Gaulois rient de ses menaces. Le battent et le tuent ».
_Page 111, l’auteur parle d’un culte, en Gaule, à « Apollon, Artémis et Latone ».
_Page 119 « C’était un thème courant dans l’Antiquité, que la diversité des Gaulois entre eux ».
_Page 132 « Grotte des fées ».
_Page 150 « Ils parlaient de toute la Gaule comme d’une personne vivante, presque immortelle, qu’il fallait servir, aimer et protéger ».
_Page 162 « Le Gaulois ne craint pas la mort. L’enseignement de ses druides lui apprend qu’une autre vie l’attend au-delà ».
_Page 177 « Leur voix est grave et rauque. Leur langage, bref et souvent énigmatique […] ».
_Page 178 « Les hommes décoloraient leurs cheveux par de fréquents lavages à l’eau de soude ».
_Page 179 « Les plus nobles ne conservent que la moustache ».
_Page 179 « Ils n’usent pas d’huile […] ils la remplacent par le beurre ».
_Page 181 l’auteur traites des devins. Il estime que les qualifier d’ovates est incorrect. Leur travail était « surtout (d’)expliquer les songes et pronostiquer l’avenir ».
_Page 182 « À une toute autre classe appartiennent les druides. Ce sont des prêtres formant religieusement, une congrégation. Et socialement, une caste ».
_La fin du livre, concernant la guerre des Gaules est vraiment intéressante. On voit à quel point césar a bénéficié des trahisons de nombreux Gaulois. Et au vu de sa chance arrogante, on peut se demander si ils n’avaient pas quelques mages à son service…
_Il y a des anecdotes sympathiques. Comme page 128 « La légende Marseillaise racontait l’histoire d’un chef Gaulois Catumandus ou Catumandarus, qui, assiégeant la ville, aurait vu en songe une déesse lui enjoignant de faire la paix avec les Marseillais.
Il aurait obtenu la permission d’entrer dans la ville pour en vénérer les dieux. Ayant reconnu la statue de la déesse qui lui était apparue, il se serait empressé de conclure un traité d’amitié perpétuelle ».
Bilan :
Un livre essentiel. Pas si difficile à lire. Révolutionnaire sur bien des points. Indispensable pour comprendre notre pays et ses différents pays à l’intérieur de lui.
Sur certains points, on a l’impression d’être dans une des aventures de « « Conan » écrites par Robert E. Howard.